mardi 27 novembre 2012

Musiques américaines # 1

Concert de Francesco Tristano, le 25 octobre 2012 au Théâtre des Nouveautés

 

"Quelque chose de nouveau..."

"Le spectacle "Musiques américaines #1" est un spectacle de piano solo dans lequel Francesco Tristano, fait fusionner l'électronique et le classique à travers un mélange d'époques et de styles allant du jazz (Summertime) au classique (Satie) en passant par l'électro et le contemporain.
La mise en scène du spectacle comportait un simple piano à queue et du matériel informatique le tout éclairé par quelques atmosphères lumineuses. Le jeu du piano était diversifié passant d'un jeu classique à un jeu contemporain (utilisation du piano comme instrument percussif, par exemple).
Le spectacle fut intéressant dans le sens où j'étais confronté à quelque chose de nouveau. Jamais je n'avais vu un artiste sur scène qui passait dans divers registres en les mêlant avec des sons électroniques. Ce fut pour moi un concert enrichissant, j'ai pu assister à des techniques pianistiques inédites. Les transitions entre les périodes étaient faites de manière intelligente, présentant le concert comme un déroulement logique et fluide d'interprétations.
Ce concert restera pour moi un moment agréable et enrichissant, donnant des pistes, montrant des voies possibles pour élargir ma créativité. Nous pouvons rapprocher ce spectacle de la problématique du bac "Relativité des cultures" dans le sens où le spectacle est un panorama des diverses époques, cultures et styles. Nous pouvons également rapprocher ce spectacle du point "Musique et timbre" du bac car nous avons entendu des timbres nouveaux et expérimentaux au piano. Et pour finir, nous pouvons aussi assimiler ce spectacle au point "Arrangement et interprétation" car l'artiste a présenté de nombreuses reprises, comme celle du Summertime de Gershwin,  par exemple".

Shimon, Tle 4L

"Un spectacle excellent et très personnel"
"Seul sur scène, entouré de son piano, d'un synthétiseur, d'un ordinateur et d'autres objets électroniques, Francesco Tristano a donné un récital très original.
Déjà riche, à seulement 31 ans, d'un parcours exceptionnel -premier piano de l'Orchestre National de Russie, premières compositions à 13 ans- le luxembourgeois est considéré comme un prodige du piano. Que ce soient les oeuvres contemporaines, comme Philip Glass ou John Cage, ou même Gershwin réarrangé, ainsi que ses compositions, il a, à chaque fois, donné une interprétation subtile et minimaliste (soit basée sur des structures répétitives).
Dès le premier morceau, une de ses compositions, l'ambiance est posée: ligne de basse en ostinato, et entêtante, multitudes de bruits électroniques créant une ambiance angoissante...Ce récital sera tout sauf traditionnel. L'artiste mélange les styles, mais dans la tradition du XXème siècle, qui cherche toujours plus dans l'innovation, qu'elle soit timbrique ou rythmique. Il alterne entre musique écrite, mais bien contemporaine et minimaliste, comme Cage ou Glass, jouant aussi des morceaux électro, pleins d'improvisations, ainsi que des réarrangements de Gershwin, notamment une interprétation audacieuse du standard Summertime.
La mise en scène était presque inexistante, minimaliste: l'accent était mis sur la musique seule. Juste un jeu de lumières, avec des couleurs chaudes pour les morceaux électro, puis des couleurs froides pour les moments de douceur, comme Gymnopédies de Satie. La répétition était au coeur de ce programme, mêlée à l'innovation et à la recherche musicale.
En tant qu'adepte de musique répétitive, j'ai adoré ce concert. Le mélange des cultures, et notamment l'intégration de bruits électroniques, m'apparaît comme une évolution de la musique. Rappelant parfois Massive Attack, mais dans le même temps les grands compositeurs de musique savante, le pianiste a produit une musique très riche, alternant judicieusement les volumes sonores, sans coupure (le public n'a applaudi qu'à la fin du spectacle: les morceaux s'enchainaient naturellement). Sa recherche de sons et de rythmes - comme lorsqu'il joue sur l'intérieur en bois de son piano, ou qu'il rajoute juste de légers sons électroniques à son piano- était fascinante. Parfois long, mais envoûtant, ce spectacle était excellent, et très personnel. A 31 ans, Tristano a déjà son univers à lui.
On peut donc voir la recherche timbrique, avec l'intégration de nouveau sons, cherchant dans tout le piano. Le temps aussi, est travaillé, avec des mesures composées, propres aux modernes et contemporains, et des contretemps très poussés sur les morceaux de Messina (compositeur d'électro, aussi représenté ce soir là). Et bien sûr, ce travail sur le temps propre à la musique minimaliste, basé sur la répétition. L'arrangement et l'interprétation de Gershwin (Summertime, transposé plusieurs fois et interprété merveilleusement), ou même de Glass (Mad Rush, auquel il a rajouté des nuances de volume): il a à chaque fois intégré les morceaux à son univers. Et bien sûr, le métissage était au coeur de ce programme: impros de jazz, morceaux "classiques", expérimentations électro. Tristano va chercher partout, offrant une immense (voire infinie?) palette de sons.
Comme il l'a dit, la musique minimaliste se trouve partout, et ce depuis les chants grégoriens".

Antoine, Tle 4L

"La création d'un univers musical..."
 "Je trouve particulièrement intéressant le traitement qui est fait du piano. L'utilisation d'un instrument acoustique pour jouer de la musique électro, la gestion du mixage en direct grâce à la table de mixage, l'expandeur et le PC donnaient un véritable relief à la musique. Et une sorte d'enchainement entre musique écrite contemporaine et musique électro actuelle improvisée. La création et la recherche d'un univers musical, l'histoire, le monde dans lequel il nous emmène. Il y aurait beaucoup de choses à dire tant j'ai aimé ce concert....
Je mettrai ce concert dans toutes les thématiques. Rythmes et temps car c'est la nature même de la musique minimaliste de jouer avec le temps et les durées. Musique et timbre pour le traitement de l'instrument, aussi bien le mixage électro que la percussion sur le piano. Musique et relativité des cultures par rapport aux mélanges des styles (jazz, musique contemporaine, électro) et de la musique écrite et improvisée. Enfin, musique, arrangement et interprétation car bien qu'ayant respecté les partitions, il a donné aux morceaux des ambiances, des atmosphères personnelles. De longues plages d'improvisations et d'appropriation de standards de jazz".
Clément, Tle 4L
Site officiel de l'artiste: http://www.francescotristano.com
Photo [Aymeric Giraudel]

mardi 20 novembre 2012

Incendies

Film de Denis Villeneuve, d'après la pièce de Wajdi Mouawad.   


"C'est un beau film tragique et bouleversant d'une grande puissance. Intense en émotions: le suspense est si fort, et le mystère du film si curieux que c'est impossible de quitter l'écran des yeux. Pour moi, les moments les plus forts du film sont ceux du bus incendié et la révélation finale. L'histoire est très frappante surtout à la fin quand nous apprenons l'identité du père et du frère, et les acteurs sont superbes qui maitrisent les rôles et les émotions parfaitement.
D'autre part, la langue n'était pas toujours facile à comprendre, mais çà n'a pas posé de problèmes à la compréhension du film.
Pour conclure, Incendies m'a marqué, la fin se révèle soudainement sans indices pendant le film, ce qui le rend tellement choquant. J'ai beaucoup apprécié ce film, et j'ai aimé suivre et découvrir avec les jumeaux le passé extraordinaire de La Femme qui chante."
Kimberley, 1ère3L

"Incendies, un film de Denis Villeneuve où l'on sent que l'art du cinéma est parfaitement contrôlé grâce à des plans efficaces et une émotion à couper le souffle. Avec une histoire racontée sous plusieurs points de vues, qui nous laisse, avec sa chute, sans voix. De nombreuses scènes palpitantes et une violence d'une intensité tellement forte. Difficile de croire qu'une telle histoire qui parait tellement cinématographique est à la base une pièce de théâtre, un film qui rend curieux c'est agréable.
J'ai aimé ce film, j'ai aimé les musiques qui accompagnaient des images dures parfois violentes. J'ai aimé l'atmosphère stressante, déconcertante. J'ai aimé le personnage de cette femme d'une telle force. Ce film dérange et ne laisse pas indifférent, difficle de sortir de la salle en repensant à autre chose qu'à cette histoire troublante et la phrase terrifiante: un enfant c'est un couteau planté dans la gorge."
Tristan, 1ère3L

Le site officiel du film:  http://www.incendies-lefilm.com